Des mains pour ressusciter
Nos mains en disent beaucoup sur nos personnalités, sur nos actions,sur nos réactions. Dans ce sens, je trouve intéressant d’imaginer les mains des personnages du récit de la résurrection de Lazare.
Les mains du Christ évoluent au fil du récit et en particulier au fil de ce qui se passe autour de Jésus. Ses mains s’adaptent à celles et ceux qu’il rencontre. Elles sont d’abord déterminées.
Elles montrent le chemin aux disciples, comme à tous les croyants: «Ne vous cachez pas devant le deuil. Affrontez la souffrance des hommes et des femmes. Osez les rencontrer.»
Des mains qui vont ensuite se faire plus délicates, consolantes. On imagine volontiers le Christ qui prend dans ses bras ou qui relève les soeurs de Lazare.
Les mains de Jésus deviennent soudain plus hésitantes. Elles tremblent probablement. On nous dit à deux reprises que Jésus est profondément ému, troublé. Qu’il pleure. Emu, troublé par la mort de son ami Lazare, par la souffrance de ses proches. Emu et troublé par les doutes qui circulent dans le village: celui qui a ouvert les yeux d’un aveugle n’a même pas réussi à sauver sonami… Ses mains nous signalent son infinie compassion pour toutes nos misères. Et des mains qui deviennent invitantes et priantes à la tombe: «Venez! Venezvoir. Venez croire. Venez prier.» Des mains qui à nouveau accompagnent les humains que nous sommes pour retrouver la saveur de vivre.
TEXTE BIBLIQUE
«Quand Jésus arriva, il apprit que Lazare était dans la tombe depuis quatre jours déjà. Béthanie est proche de Jérusalem, à environ trois kilomètres, et beaucoup de Juifs étaient venus chez Marthe et Marie pour les consoler de la mort de leur frère. Quand Marthe apprit que Jésus arrivait, elle partit à sa rencontre; mais Marie resta assise à la maison. Marthe dit à Jésus:‹ Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. Mais je sais que, maintenant encore, tout ce quetu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera. ›Jésus déclara: ‹ Ton frère ressuscitera.»
Jean 11, 17-23, Nouvelle traduction en français courant
Cette méditation est un extrait d’une prédication pour le culte du souvenir de Vincent Guyaz, pasteur dans leGros-de-Vaud. À lire ou à écouter enintégralité sur www.celebrer.ch/mains.